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lundi 4 février 2013

De L'Écriture Aux Rêveries



LA NUIT

Quelquefois je prends la tangente
J'emporte feuillets et calame
Loin de tout ce qui me déchante
Je m'en vai au gré de mon âme

L'humanité contrariante
N'a pas ouvert le bon sésame
Moi, sur mon ile insignifiante
J'essaie de retrouver la trame

Maigre pensée outrecuidante
De l'aède en plein mélodrame
Ma rêverie si délirante
Va se perdre en un feu sans flamme

Pour trouver la rime alléchante
Prise à la brume diaphane
Mon âme parfois délirante
Rêve des lieux qu'elle profane

Dans le calme et la plénitude
J'entends ma respiration
J'aime l'endroit où la quiétude
Berce l'imagination

L'obscurité est le prélude
À toute concentration
J'y découvre la complétude
Au rêve : interprétation

Pour trouver le bruit, l'amplitude
Mon envie de perfection
A besoin de la solitude
Source d'argumentation

Un son lointain... Béatitude !
J'allume et je prends mon crayon
J'écris ma quête infinitude
Grâce à mon inspiration


Puis vient l'heure où je pose un instant ma plume,
Près du papier couché sur ma table de bois,
Je cherche vainement, mais mon esprit s'embrume
L'idée qui fera naître un vers qui ne vient pas.

Lassé d'écrire ainsi des mots qui se bousculent
Sans rien faire émerger du fond de mes pensées,
Lentement je m'évade au bout d'un crépuscule,
Où se trouve l'Eden de mes rêves cachés !

Et je plonge en mon âme, le regard éteint.
Plus rien autour de moi ne pourra m'ébranler.
Ma contemplation m'a transporté si loin,
Que pour en revenir il faudra m'éveiller !




RÊVERIES HAÏTIENNES

À demi assoupi près d'un vieux lauracée
La bise me disait grâce aux ailes d'Éole
Que la belle saison langoureuse d'été
Arriverait bientôt sur la terre créole

Au loin on entendait l'océan de Neptune
Les vagues sur la grève mourraient mollement
Et moi je regardais se perdre sur la dune
Hélios qui traversait notre azur doucement

Quelques oiseaux disaient dans un chant de tendresse
C'est lui, c'est notre calme qui est revenu
Tandis que profitant de la douce allégresse
J'écoutais leur babil joyeux et continu

J'avais oublié l'heure et c'est Pêcheur de lune
Qu'enfin je regagnais la fin de mon sommeil
Il me fallait laisser ma si belle lagune
Haïti attendra car mon cœur se réveille

Le gros avocatier, l'anis et la grenade
Le vent chaud et le sable attendront bien demain
Je reviendrai bientôt dans ma douce balade
Ô ! Climat doucereux d'archipel si lointain

Gérard SANDIFORT alias : Sandipoète


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